vendredi 24 février 2012

l'Oryx d'Arabie







L'Oryx d'Arabie (Oryx leucoryx) est un ongulé asiatique proche de l'antilope.

Cet animal occupait au début du XXe siècle la péninsule Arabique, le nord du Koweït et de l'Irak. C'est le seul représentant non-africain du genre des oryx (maha en arabe).


Description


L'Oryx d'Arabie est un animal herbivore assez proche des antilopes. C'est le seul oryx asiatique. Ses populations s'étendent dans toute la péninsule arabique ainsi que partiellement en Irak et au Koweit. C'est un animal est un ongulé bien adapté au désert, qui peut rester longtemps sans boire. Il vit en harde d'une cinquantaine d'individus au maximum, sous le commandement d'un mâle dominant.

L'Oryx d'Arabie mesure de 130 à 200 centimètres de long et sa hauteur au garrot peut atteindre 90 centimètres. Ses longues cornes fines, en forme de V peuvent mesurer jusqu'à 1 mètre. Il peut peser jusqu'à 190 kg. Sa robe est claire, ce qui lui vaut le surnom de l'Oryx blanc. Par contre, le poitrail, le tour des yeux et les pattes sont plus sombres.

La gestation de l'Oryx dure environ 270 jours. La femelle donne naissance à un seul petit. La durée de vie de l'Oryx est comprise entre 15 et 20 ans. Ils se nourrissent des rares herbes qui poussent dans le désert, ainsi que des feuilles, des gousses et autres fruits d'arbustes. Ils sont même capables de déterrer des bulbes. L'Oryx peut reste plusieurs semaines sans boire, en se contentant tout simplement de l'eau contenue dans sa nourriture et de la rosée du désert. 





 Adaptation au désert


Ancien habitant de la péninsule Arabique dont il parcourait les déserts, ainsi que ceux de Syrie, de Jordanie, d’Irak et du Koweït, l’Oryx d’Arabie est parfaitement adapté, par sa physiologie, aux dures conditions de la vie dans les déserts arides et inhospitaliers, où la maigre végétation lui fournit pourtant toute l’eau et la nourriture dont il a besoin.

Pour survivre dans le désert, lorsque les températures estivales dépassent les 50°C, il utilise des mécanismes de stockage calorique et des mécanismes de réduction des pertes hydriques qui lui permettent d’endurer des chaleurs extrêmes, alors qu’il n’y a pas d’eau et que les pluies sont rares.

Son pelage ras et blanc réfléchit la lumière du soleil qui ne pénètre pas sa peau noire (qui absorbe la chaleur en hiver) et ses larges sabots lui permettent de creuser de profonds trous dans le sable, dans lesquels il se positionne pour atténuer exposition aux rayons solaires.

Très frugal, l’Oryx blanc mange peu, se nourrissant seulement de rares herbes et de buissons rabougris qui poussent dans le désert, dont il broute les maigres touffes ainsi que feuilles et fruits d’arbustes. Mais il est capable de déterrer, avec ses sabots antérieurs, bulbes et tubercules, riches en eau, et c’est pourquoi cet herbivore ongulé est capable de rester sans boire pendant de longues périodes, parfois plusieurs semaines, se contentant de la rosée et de l’eau contenue dans les plantes.

Il mange très tôt le matin car, à ce moment là, les plantes contiennent la rosée de la nuit. , Quelques dizaines de jours par an, l’Oryx peut espérer la présence de brouillard qui se constitue à partir de l’air plus frais et humide en provenance de la Mer d’Arabie. Certains pensent que l’Oryx d’Arabie est même capable de détecter la présence de pluie à une grande distance et de se déplacer dans sa direction sous la conduite de la femelle dominante, aidés par ses sabots évasés qui facilitent la marche lors des déplacements de plusieurs centaines de kilomètres en terrain sablonneux, à la recherche de la végétation qui renaît après les rares pluies.






Conservation et protection


Autrefois très abondant, l'Oryx d'Arabie a failli disparaitre de la surface de la Terre. Certes il a de tout temps été chassé par les bédouins pour sa viande et sa peau, mais cette chasse n'a jamais mis en danger l'espèce. Le danger est arrivé dans les années 1950 1960 avec l'apparition des chasseurs de trophées, dotés de véhicules rapides et d'armes automatiques. Ainsi, au début des années 1970 l'Oryx avait pratiquement disparu à l'état sauvage.

Heureusement en 1961 l'opération "Oryx" avait initié l'élevage de l'Oryx en captivité dans des zoos et des réserves. Cette opération a permis de relâcher  400 individus en 1982 et 1984 en plusieurs endroits. En 1994, le gouvernement d'Oman a créé la "Réserve d'Oryx d'Arabie" sur environ 25 000 Km². Elle fut même élevée au rang de site du patrimoine naturel mondial de l'Unesco. Dès 1996, on y comptait plus de 400 Oryx sauvages dont 20 seulement n'étaient pas nés dans le désert. On croyait l'espèce sauvée. C'était sans compter sur le braconnage. A la fin du 20ème siècle l'Oryx est de nouveau menacé. Par exemple, le nombre d'Oryx sauvages à Oman est passé de 400 à 100 individus. Heureusement, cet animal se reproduit très bien en captivité.

L'Oryx fait maintenant l'objet d'un EEP (Programme Européen d'Élevage). Parallèlement la législation sur le braconnage a été renforcée. Aujourd'hui le nombre d'Oryx augmente de nouveau à Oman, des troupeaux ont été également introduits en Arabie Saoudite, dans la zone protégée d'Uruq Bani Ma'arid et dans un espace clos de la réserve de Mahazat as-Sayd.

En France, on trouve quelques groupes : zoo de Champrepus, Safari de Peaugres, Parc de Thoiry, Parc zoologique de Lunaret à Montpellier.